Par deux arrêts publiés le 12 novembre 2020, la Cour de cassation apporte des précisions sur les contrats de mission d’usage et confirme sa jurisprudence sur le non-respect du délai de carence.
L’employeur qui recourt à des contrats de mission « d’usage » successifs avec un même travailleur temporaire doit démontrer l’existence d’éléments concrets établissant le caractère par nature temporaire de l’emploi.
Cass. Soc. 12 novembre 2020, n° 19-11.402, Publié au bulletin
Notre commentaire :
Ce dernier saisit le conseil de prud’hommes afin de demander la requalification desdits contrats de mission en CDI.
Cet arrêt est l’occasion pour la Cour de cassation de transposer aux contrats de missions d’usage la position qu’elle avait déjà adoptée concernant les CDD d’usage (Cass. Soc. 21 janvier 2008, n° 06-44.197 et n° 06-43.040, Publiés au bulletin).
[1] Art. L. 1251-5 du Code du travail
[2] Art. L. 1251-6 du Code du travail
[3] En l’occurrence le secteur de la réparation navale.
***
L’entreprise de travail temporaire doit veiller à ce que le délai de carence entre deux contrats de mission soit respecté. A défaut, elle s’expose à ce que sa relation contractuelle avec le salarié soit requalifiée en CDI.
Cass. Soc. 12 novembre 2020, n° 18-18.294, Publié au bulletin
Notre commentaire :
Le travailleur temporaire saisit le conseil de prud’hommes afin de demander la requalification de ces contrats de mission en CDI. L’entreprise utilisatrice appelle en garantie l’entreprise de travail temporaire.
Cet arrêt est l’occasion pour la Cour de cassation de réaffirmer sa jurisprudence relative aux contours de l’action en requalification en cas de non-respect du délai de carence, à savoir :
[1] Art. L. 1251-40 du Code du travail
[2] Art. L. 1251-36 du Code du travail
[3] Art. L. 1251-5 du Code du travail